Le ksar, ensemble bâtis entouré de murailles, est un type d’habitat traditionnel présaharien répandu dans le Maghreb, qui se décline en différents styles propres à chaque région et même chaque vallée.
Le ksar Aït Ben Haddou est l’un des plus importants ksour de la région du sud-est du Maroc, il est situé à 30 Km au nord-ouest de Ouarzazate. Ses espaces architecturaux en terre sont d’une valeur inestimable. Son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987 est une reconnaissance, par la communauté internationale, de ses valeurs exceptionnelles, comme étant un exemple illustrant une période significative de l’histoire du Maroc.
Amghar Ben Haddou, ancien chef du village et dont l’éponyme fut donné au lieu par la suite, habitait l’emplacement du ksar dès l’époque des Almoravides (11ème siècle) pour le gouverner.
Le peuplement ancien, qui occupait le ksar, était composé majoritairement de familles amazighes, de Harratines et de familles juives.
L’habitat de cet ensemble architectural se présente sous forme d’un groupe clos et surélevé, pour des raisons à la fois sécuritaires (défensives) et sociales liées à la vie communautaire. Le ksar disposait seulement de deux portes d’entrée pour contrôler les va-et-vient.
Les espaces publics comprennent une place publique pour les fêtes et la danse traditionnelle Ahwach, des ruelles le long desquelles se sont installés les marchands, et une mosquée fondée au milieu de l’ensemble architectural qui dispose d’un puits, de deux salles (l’une pour chauffer l’eau, l’autre pour les ablutions), d’une salle de prière et d’une annexe pour les études coraniques.
Le site attire quotidiennement non seulement des centaines de touristes, mais aussi des producteurs de films charmés par la beauté du lieu et la lumière de la région. Il a été depuis les années soixante le théâtre de tournage de nombreux films mondiaux.
Aït Ben Haddou est le plus célèbre et le plus utilisé des ksour en termes d’image. La qualité esthétique de cette architecture donne au ksar une grande valeur culturelle et touristique. On retrouve ses images dans presque toutes les publications relatives au Maroc, et dans tous les lieux fréquentés par les touristes.
Aujourd’hui, nous sommes obligés de protéger nos monuments historiques. La tâche apparaît difficile, mais n’est pas insurmontable. Il faut pour cela que nous unissions nos efforts, quelque soit le niveau auquel nous pouvons agir.