Aicha et ses camarades montent les escaliers. La maîtresse ouvre la porte, appelle les élèves et les place.
C’est le tour de Aicha. Elle est à la première table à côté d’une fille déjà assise. Aicha ne la connaît pas.
– Comment t’appelles-tu ? Tu n’étais pas là l’an dernier !
– Je m’appelle Fatimatou, je viens de Dakhla.
– Elle te plaît, ta nouvelle école ?
– Oh oui, elle est belle ! notre classe est grande et très claire ; et nous avons de la chance, nous sommes près de la fenêtre. Regarde, on voit les arbres du jardin.
Des élèves sortent leurs affaires ; d’autres tournent les pages du beau livre que Brahim vient de leur distribuer. Bilal montre fièrement à son voisin sa trousse neuve. La maîtresse remet aux élèves la liste des fournitures. On frappe à la porte. Le bruit cesse. Rouge et essoufflé, Badr se glisse par la porte entrouverte. Il tient à la main un gros bouquet de fleurs qu’il tend à la maîtresse.
– Merci Badr, la classe sera plus belle !..